Or, cette liberté sacrée consiste en la complète indépendance de l’Église à l’égard de toute puissance séculière, dans le ministère de la Parole, qu’elle doit pouvoir prêcher, comme parle l’Apôtre, à temps et à contretemps, à toute espèce de personnes, sans distinction de nations, de races, d’âge, ni de sexe ; dans l’administration de ses Sacrements, auxquels elle doit appeler tous les hommes sans exception, pour les sauver tous ; dans la pratique, sans contrôle étranger, des conseils aussi bien que des préceptes évangéliques ; dans des relations, dégagées de toute entrave, entre les divers degrés de sa divine hiérarchie ; dans la publication et l’application des ordonnances de sa discipline ; dans le maintien et le développement des institutions qu’elle a créées ; dans la conservation et l’administration de son patrimoine temporel ; enfin, dans la défense des privilèges que l’autorité séculière elle-même lui a reconnus, pour assurer l’aisance et la considération de son ministère de paix et de charité sur les peuples.L'année liturgique, Temps de Noël, t. 1, Saint Thomas, archevêque de Cantorbéry, pp. 424-425