Dom Prosper Guéranger ne fut pas seulement un grand moine et liturge ; il fut aussi historien et théologien, ce que nous percevons en comprenant le rôle qu’il a joué en faveur de la définition du dogme de l’infaillibilité pontificale en 1870. Sa pensée, reprise maintes fois dans la Constitution Pastor Aeternus du Concile de Vatican I, exprime sans ambiguïté la plénitude du pouvoir de l’infaillibilité, résidant dans l’expression solennelle du dogme par le Souverain Pontife, mais elle laisse le champ ouvert aux développements théologiques ultérieurs, en montrant que cette infaillibilité est en même temps le charisme de l’Église tout entière, épouse du Christ.
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L’INFAILLIBILITÉ DU PAPE, à partir des réflexions de Dom Guéranger Pauline Bernon-Bruley
Au milieu du XIXe siècle, confrontée au rationalisme et à la sécularisation, à la montée en puissance d’États fondés sur les principes nationaux, l’Église a besoin de réaffirmer la foi, en renforçant son autorité doctrinale. C’est pourquoi l’un des chantiers du concile ouvert par Pie IX le 8 décembre 1869, le premier concile œcuménique depuis celui de Trente, concerne l’infaillibilité du pasteur de l’Église : c’est ce qu’indique le titre de la constitution promulguée le 18 juillet 1870, Pastor aeternus. Depuis le Concile de Trente en effet, un débat était né sur la question de l’étendue de l’autorité doctrinale du pape . 1
Cinq années de préparation précédaient le travail des évêques présents. Dom Guéranger en fut l’un des grands artisans, même s’il ne put assister au Concile Vatican I malgré l’espoir de Pie IX. Le Père abbé de Solesmes, restaurateur de la vie bénédictine en France, avait en effet consacré toute une partie de sa vie à défendre ce principe relevant de l’unité de la foi catholique. Dans son ouvrage intitulé De la Monarchie pontificale, c’est en réfutant un ouvrage de Mgr Maret qu’il a exposé son argumentation, fondée sur une vision théologique de l’histoire et une réflexion souvent inductive. Représentatif d’un courant minoritaire, son adversaire, professeur de théologie à la Sorbonne, proposait une vision de l’Église calquée sur les institutions politiques temporelles, et prônait une supériorité du Concile sur l’autorité pontificale. Le titre de son livre, intitulé Du Concile et de la paix religieuse supposait effectivement une situation de conflit. Or, si pour dom Guéranger, un conflit existait bien entre l’Église et le monde moderne, du moins n’avait-il nullement éclaté à propos de la question de la supériorité ou non des conciles sur le Pontife romaine 2 .
C’est en partant de ce dernier combat de dom Guéranger que l’on se proposera de retrouver les principaux arguments fondant l’infaillibilité, dont il faut rappeler qu’elle est avant tout celle de l’Église, inspirée par l’Esprit Saint, avant d’être nécessairement celle du pape. On pourra alors définir plus largement les conditions d’exercice de cette infaillibilité, en réalité à l’œuvre depuis les débuts de l’Église fondée par le Christ et remise entre les mains de Pierre, auquel ont succédé les évêques de Rome.
« Charisme de l’unité de l’Église catholique »
À travers l’opposition entre dom Guéranger et Mgr Maret reparaît l’ancien conflit entre un gallicanisme inspiré par Bossuet, dont l’évêque se réclame, et l’ultramontanisme 3 . Serait-ce simplement une manifestation de l’indépendance de l’Église française ou bien l’attachement au libéralisme, qui induit une vision temporelle du gouvernement idéal, et l’applique à l’Église ? Il né s’agit pas de l’opposition entre deux écoles, mais de la réaffirmation d’une vérité de foi 4 . La réflexion sur l’infaillibilité pontificale, perçue alors par l’opinion libérale comme une affirmation anachronique d’absolutisme 5 , dépasse en réalité largement ces enjeux politiques.
Il faut pourtant y revenir rapidement. Pour Dom Guéranger, la conception que Mgr Maret se fait de l’Église comme d’une monarchie tempérée, l’autorité du pape nécessitant l’accord des évêques pour s’exprimer, fait dépendre l’Église de modèles de gouvernement modernes. L’Église n’est pas une imitation des formes de gouvernement diverses selon les siècles, mais son fondement immuable est le mandat reçu du Christ.
Dom Guéranger replace ainsi la réflexion sur le terrain de la nature de l’Église, en recourant à des arguments théologiques et historiques. L’Église n’est pas seulement une institution temporelle, même si elle en a certains traits. Le principe de sa souveraineté est la communion ecclésiale, qui se manifeste depuis toujours à travers la transmission du pallium 6 par le pape à ses évêques. Si le pallium était simplement échangé entre ces derniers, où serait la source de la juridiction ? Celui qui a reçu mission de confirmer ses frères devrait-il alors attendre d’être confirmé par eux ? L’Église n’est pas un gouvernement terrestre seulement, mais un mystère de foi, fondé sur la transmission du Christ et la communion entre ses membres.
» L’Église dispose initialement de toutes les vérités révélées, même si certaines ne sont qu’implicitement contenues dans l’expression de la foi « , résume dom Guy Frénod 7 . Les définitions dogmatiques, manifestant les vérités immuables de la Révélation, sont ainsi exprimées par l’Église, en tant qu’assistée de l’Esprit Saint. C’est d’ailleurs lors de difficultés de foi que l’on a dû proclamer des dogmes, pour distinguer la vérité de l’erreur. Croire que ce sont les conciles qui l’ont emporté serait aussi une erreur les papes ont alors toujours décidé en matière de foi sans contestation. L’exemple du Concile de Chalcédoine (affirmant en 451 les deux natures et l’unique personne du Christ) illustre l’exercice de cette autorité du pape : ce n’est que par la confirmation de Léon le Grand que Chalcédoine est devenu le 5e Concile œcuménique. Les conciles ne sont pas un droit, mais un fait, convoqués librement par le Pontife, ils peuvent ou non être reconnus par lui. L’autorité du pape avait déjà été affirmée par saint Irénée, qui mettait en avant la référence à l’Église de Rome. Il souligne la valeur de la tradition apostolique. Au début de l’histoire de l’Église, le recours à l’autorité de l’évêque de Rome en matière de doctrine est fréquent, pour devenir habituel dès le Ve siècles. 8 Cependant, il ne s’agit pas encore à proprement parler de doctrine de l’infaillibilité. D’abord, c’est sur celle de Dieu, conséquence de sa prescience et de sa providence, que les Pères entendent se fonder 9 . Ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge que se dégagent les articulations importantes de la question de l’infaillibilité papale.
Cette constante de l’histoire de l’Église s’explique par cette raison :l’Église ne peut approuver ce qui est contraire à la foi. L’autorité du pape ne s’explique pas non plus par la condition de sa sainteté : ce serait confondre la fonction et la valeur de son titulaire. Un pape pécheur peut prononcer la vérité ex cathedra. De même, chacun des membres de l’Église est faillible, tandis que le corps épiscopal avec son chef est infaillible. Ces arguments développés par dom Guéranger en vue d’établir la constitution sur l’infaillibilité se retrouvent au long de la réflexion des deux conciles tenus au Vatican.
Infaillibilité et collégialité dans l’Église, corps mystique du Christ
En effet c’est bien dans la communion entre ses membres et avec Jésus-Christ que se fonde la capacité de l’Église à ne pas se tromper en matière de foi. En continuité avec la réflexion de dom Guéranger et de la constitution conciliaire Pastor aeternus, il faut relire le chapitre IIl de Lumen Gentium. Cette constitution de Vatican II réaffirme, en le fondant dans la communion ecclésiale, le principe d’infaillibilité : « Le collège épiscopal n’a d’autorité que si on l’entend comme uni au Pontife romain, successeur de Pierre, et sans préjudice pour le pouvoir de ce primat qui s’étend à tous, pasteurs ou fidèles. En effet, le pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de vicaire du Christ et de Pasteur de toutes les Églises, un pouvoir plénier, suprême et universel qu’il peut toujours exercer librement. 10 » Cette communion de tous les membres de l’Église est essentielle. Soulignons que lors des discussions préparatoires à la constitution sur l’infaillibilité, la minorité, opposée aux « infaillibilistes », n’acceptait pas que le pape puisse seul trancher en matière de foi. Elle « admettait que ce pouvoir résidait dans le corps épiscopal uni au pape ». Le texte retenu souligne qu’il n’y a pas deux infaillibilités, celle du pape et celle de l’Église : « Le Pontife romain, comme successeur de Pierre, est le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles 11 . »
L’Église est le mystère de l’amour éternel de Dieu, communiqué par Jésus Christ dans l’Esprit Saint. Elle est un peuple, une communauté spirituelle organisée en vue de cette communication. Dans cette mesure, c’est seulement en traitant de l’Église comme peuple de Dieu envisagé dans son ensemble, et sans distinction de fonction, que l’on peut parler d’infaillibilité de l’Église, avant de parler de celle du pape. Cette infaillibilité est effectivement une propriété de l’Eglise, assistée du Saint Esprit, qui s’accomplit dans les organes dont son fondateur l’a pourvue. Les trois fonctions du Christ, prêtre, prophète et roi, sont celles de tout baptisé. La vocation prophétique s’accomplit dans la participation à l’infaillibilité. L’incapacité de se tromper dans la foi est un don surnaturel que Dieu fait à son Église. On distingue deux exercices de cette infaillibilité, in credendo, pour ce qui est d’accorder foi à ce qui est révélé par Dieu, et in docendo, qui est plus spécialement le fait du magistère.
Le fondement de cette infaillibilité est l’unité, la communion de tous les membres avec le pape, vicaire du Christ, pasteur de l’Église, successeur de celui à qui le Christ déclara : » Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’Enfer ne prévaudront pas sur elle. Tout ce que tu délieras sur la terre sera lié dans le Ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le Ciel » (Mt 16, 18-19). Pierre reçoit la mission d’affermir ses frères dans la foi (Lc 22, 32). Les Apôtres reçoivent la mission de proclamer l’Évangile, inspirés par l’Esprit Saint (Jn, 14,17 et 16, 13, Actes 15, 28 : » L’Esprit Saint et nous-mêmes avons jugé bon de… « ). Jésus a affirmé à ses disciples qu’il resterait avec eux jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20) 12
Ainsi le pontife demeure-t-il le fondement de l’unité de tous les fidèles et le représentant de l’Église universelle avec tous. Cette infaillibilité vient du Christ, la » Vérité » et la » Vie « , si l’on n’admet pas cette vérité déclarée par le Christ, homme, on n’acceptera pas non plus celle que déclare l’Église. On ne peut comprendre l’infaillibilité hors de ce mystère de communion : dès le Concile de Vatican I, en complément de la constitution sur l’infaillibilité, l’assemblée des Pères aurait dû, après l’été 1870, travailler sur la collégialité. Malheureusement, le Concile fut suspendu à cause de la guerre franco-prussienne. Cette idée a été reprise et développée dans Lumen Gentium : Vatican Il apparaît ici comme le continuateur de Vatican I, que les circonstances – l’invasion des États pontificaux – ont empêché d’achever l’œuvre entreprise.
Conditions de l’exercice de l’infaillibilité
Comment s’exerce cette infaillibilité ? Dans la constitution Pastor Aeternus, le Concile Vatican I affirme l’indépendance du pape envers les conciles. Les conditions de l’exercice de cette infaillibilité sont trois. Il faut d’abord qu’il se prononce en tant que pasteur de l’Église. Ensuite, sa déclaration doit porter sur une matière de foi ou de mœurs, à l’adresse de l’ensemble de l’Église. La foi et les mœurs sont traités en tant que relevant du magistère, ce qui n’est pas le cas de la » discipline » (organisation, liturgie, droit canon). Enfin, il parle ex cathedra. Que veut dire cette expression ? Il faut que le pape s’exprime en des termes manifestant qu’il veut formuler une vérité de façon définitive et irrévocable 13
L’infaillibilité pontificale vient donc de la charge du pape, qui a pour mission de » confirmer ses frères dans la foi « , » proclamant, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs » (Lumen Gentium IlI, 25). La transmission apostolique est première : ce n’est pas la personne privée du pape qui compte, mais sa fonction de pasteur. Et encore, il n’est pas infaillible en raison de cette fonction, mais en raison de l’assistance de Dieu. Cette capacité ne se manifeste pas de manière absolue, mais selon les trois conditions explicitées.
Lors des débats du Concile de Vatican I, ce n’est pas tant sur le principe de l’infaillibilité que sur l’opportunité de sa déclaration que les oppositions se manifestèrent. Tous se montrèrent soucieux des conditions d’application de cette capacité. C’est pourquoi est clairement affirmé, au chapitre IV du schéma de la constitution, un ensemble de conditions d’exercice. C’est une forme d’action du vicaire du Christ, concernant les intérêts spirituels des chrétiens et non les affaires purement temporelles.
Il faut rappeler ici combien la papauté était confrontée à la diminution de son pouvoir. En effet, 1870 est aussi l’année de la disparition des États pontificaux, du fait du rattachement de Rome au Royaume d’Italie. Cependant, la popularité de Pie IX, impuissant politiquement, est immense. Les dernières années du XlXe siècle voient se succéder les pèlerinages de ceux qui viennent rendre hommage à » saint Pierre dans les liens « 14 . Il suscite l’attachement, non seulement en raison des défaites temporelles de la papauté, mais encore parce qu’il maintient l’équilibre entre une proximité avec les fidèles ( » il a brisé la clôture » des papes auparavant » claquemurés » 15 ) et le caractère sacré de sa charge. St Pie IX a laissé l’image d’un pape adversaire inconditionnel de la modernité, auteur du Syllabus (1864), donnant une forme abrupte à des condamnations définitives, il suscite à son époque l’attachement de nombre de chrétiens. En définissant l’infaillibilité, c’est aussi la liberté de l’Église que l’on préservait, face à la montée en puissance des Etats modernes et libéraux, tentés de ne reconnaître qu’eux-mêmes.
Comment se manifeste cette infaillibilité dans l’ensemble du » Corps mystique » ? Le don de l’infaillibilité, in credendo, est fait au » Peuple de Dieu » comme un sensus fidei, lorsqu’il » apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel « , impliquant son intelligence et sa volonté. Ce sensus fidei vient de l’Esprit Saint. L’infaillibilité du collège des évêques, in docendo, relève de leur magistère extraordinaire ou ordinaire : ils ont pour mission d’expliciter le contenu de la foi, qui éduque le sensus fidei des fidèles. Le magistère » extraordinaire » est celui des conciles ; le magistère ordinaire concerne tout enseignement d’un évêque en communion hiérarchique avec le pape et les autres évêques, sur la foi ou les mœurs, ayant un caractère obligatoire 16 .
La communion est essentielle : comme nous l’avons vu, l’infaillibilité ne peut jouer dans le cas d’un individu. » En s’attachant à lui [le dépôt de la Parole de Dieu] , le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs reste assidûment fidèle à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières […] si bien que, dans le maintien, la pratique et la confession de la foi transmise, s’établit entre pasteurs et fidèles, une singulière unité d’esprit » 17 .
Depuis 1870, Pie XII est le seul pape » à s’être prévalu de cette disposition « , en proclamant le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie, au cours de l’année sainte de 1950 18 . Il s’agit véritablement de l’expression de la foi de tout le » corps mystique » qu’est l’Église. Le pape en 1950, après avoir consulté l’Église à ce sujet, attestait la vérité du culte de l’Assomption, rendu à la Vierge Marie depuis longtemps par le peuple chrétien 19
Pour sa matière, l’infaillibilité porte sur tout le champ de la révélation divine, c’est-à-dire sur ce qui en fait partie, ou sur ce qui est nécessaire pour le préserver. Ce sont donc, outre le contenu de la foi chrétienne proprement dit, la loi naturelle, un certain nombre de vérités fondamentales d’ordre historique, scientifique, philosophique, nécessairement liées au dépôt de la foi et implicitement contenues en lui 20 .
Exprimer le dogme de l’infaillibilité pontificale est donc perpétuer la foi dans l’assistance de Dieu à son Église, » dans le lien de la paix, de l’amour et de l’unité » entre le peuple et ses pasteurs 21 . Un tel dogme ne prend sens que dans une Église restée » corps mystique » du Christ. Il est tout à fait remarquable que dom Guéranger, préparant, dans le contexte polémique de l’Église du XIXe siècle confrontée aux assauts du libéralisme, la définition de l’infaillibilité qui sera donnée par la Constitution Pastor Aeternus du Concile de Vatican I, ait en même temps ouvert la voie au second Concile de Vatican Il. Il a montré en effet que l’infaillibilité dont le pape est revêtu est au service de toute l’Église et trouve sa source même dans la nature de l’Église, à la fois société hiérarchisée et communion de baptisés, Mater et Magistra, comme l’écrivit Jean XXIII, mère et maîtresse de vérité pour tous les hommes et toutes les femmes de tous les temps.
P. B.B.
Pauline Bernon-Bruley, née en 1976, mariée. A soutenu en 2005 une thèse de Lettres sur la rhétorique et le style de la prose chez C. Péguy.
- Voir Mgr Roland Minnerath, Histoire des conciles, PUF, collection Que sais-je ?, 1996, p. 92-93. Au départ, si l’opinion publique s’attendait à voir traiter la question de l’infaillibilité, celle-ci ne fut cependant abordée que dans un chapitre additionnel au schéma proposé aux Pères sur l’Église du Christ (cf. ibid., p. 96).[↩]
- Le présent article est largement redevable à la communication de dom Guy Frénod, moine de Solesmes, intitulée « Dom Guéranger et l’Église » et prononcée au Colloque sur dom Guéranger, lumière pour les chrétiens (Solesmes, 5-8 septembre 2005, sous presse).[↩]
- Cf. Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 1994, article « Infaillibilité », par Dominique Le Tourneau, p. 865. Nous nous sommes largement référée à cet article.[↩]
- Ibid., p. 868 sur les réfutations des tendances gallicanes, notamment par Robert Bellarmin, Suarez, Cajetan.[↩]
- Cf. Yves Bruley, La Papauté, de Simon Pierre à Jean-Paul II, CLD éditions, 2003, p. 136. Mgr Dupanloup, croyant le bruit que l’infaillibilité se proclamerait par acclamation, écrivit un pamphlet (11 novembre 1869) pour dénoncer le risque de transformation de l’Église en une monarchie autoritaire (Dominique Le Tourneau, art. cit., p. 868).[↩]
- Ornements liturgique, bande de laine blanche à croix noires que le pape remet aux archevêques métropolitains. Cet usage antique symbolise le lien entre les Églises locales et l’évêque de Rome « , c’est à dire Pape (Yves Bruley, op. cit., p. 215).[↩]
- Voici à ce sujet la constitution dogmatique De fide catholica (concile de Vatican , I), chapitre III.[↩]
- Dominique Le Tourneau (art. cit.) cite ce passage de l’Adversus Haereses III, III, 2 : « Avec cette Église romaine, il est donc nécessaire que toutes les Églises s’accordent, à cause de son autorité éminente et parce que, par elle, la tradition venant des apôtres a toujours été conservée[↩]
- Dictionnaire critique de théologie, PUF, collection » Quadrige « , 1998, article » Infaillibilité « , par Risto Saarinen, p. 573[↩]
- Lumen Gentium, chapitre III, 22-23, Concile œcuménique de Vatican Il, Constitutions – Décrets – Déclarations, éditions du Centurion, 1967, p. 49[↩]
- Lumen Gentium, loc. cit[↩]
- Dominique Le Tourneau, art. cit., p. 866,[↩]
- Dominique Le Tourneau, ibid., p. 868[↩]
- Yves Bruley, op. cit., p. 137. Le pape se déclare prisonnier au Vatican[↩]
- Émile Ollivier, L’Église et l’État au concile du Vatican, Garnier éd., 1877, t. I, p. 310-311[↩]
- Dominique Le Tourneau, art. cit., p. 870[↩]
- Dei Verbum, Constitution sur La Révélation divine, chapitre Il, 10, éd. cit., p. 132, citation des Actes des Apôtres, 2, 42[↩]
- Yves Bruley, op. cit., p. 166[↩]
- Dominique Le Tourneau, art. cit., p. 871[↩]
- Ibid.[↩]
- Cf. Lumen Gentium, n° 23.[↩]