SIXIÈME PRÉJUGÉ CONTRE LE LIVRE DE MONSEIGNEUR DE SURA.
L’auteur applique à l’Église les conditions des gouvernements humains.
En fondant son Église, notre Seigneur JésusChrist était libre assurément de lui donner telle forme qu’il jugerait à propos dans sa divine sagesse. Il ne pouvait être lié ni par les antécédents humains, ni par les idées qu’on appelle modernes dont il prévoyait de toute éternité les aberrations. Ce serait un blasphème de prétendre qu’il ait dû s’accommoder aux caprices de la créature, et c’est un devoir pour celleci d’accepter humblement tout ce qu’il a disposé. La constitution de l’Église est donc l’objet de la foi. Nous devons la prendre telle que JésusChrist nous l’a intimée, et nous courrions risque de nous briser contre les écueils, s’il nous prenait fantaisie de la juger au moyen de rapprochements avec les établissements terrestres qui sont de l’homme, et qui varient sans cesse selon les conditions de l’ace, selon les temps, et trop souvent selon les passions.
Dans l’Église, on est à l’abri des essais et des variations de la terre. Le pouvoir y a été constitué par l’Homme Dieu d’une manière immuable, et nul ne pourrait en changer les conditions. Il a plu à Jésus Christ que la société chrétienne ne fût régie et enseignée que par le Pape et par les évêques. Leurs titres sont inscrits dans l’Évangile, et expliqués par la tradition et la pratique de l’Église. Appuyé sur ces bases, tout catholique doit croire et confesser que, dans la hiérarchie sacrée, les Évêques tiennent la p’ace des Apôtres, et que le Pape tient la place de JésusChrist. Tous les raisonnements, toutes les prétentions, s’effacent en présence de cette double vérité, de laquelle il suit avec la dernière évidence que les évêques doivent la soumission au Pape comme les apôtres à Jésus Christ, et que le Pape gouverne les évêques et les enseigne ainsi que tout le reste du troupeau, de même que JésusChrist dont il est le Vicaire gouverna et enseigna ses apôtres. De là cette parole de Bossuet
« Pasteurs à l’égard des peuples, brebis à l’égard de Pierre 1 . »
Un système selon lequel celui sur qui l’Église est bâtie se trouverait en fin de compte bâti luimême sur ceux qui reposent sur lui, et qui n’ont de consistance que par lui ; un système selon lequel celui qui est chargé de confirmer ses frères, ne serait assuré d’être dans la vérité qu’à la condition d’être confirmé par eux ; un système selon lequel celui qui est chargé de paître nonseulement les agneaux mais les brebis, ne pourrait conduire les brebis qu’à leur gré ; ce système serait en contradiction flagrante avec l’institution établie par JésusChrist. Or, n’estce pas ce système qu’enseigne constamment Mgr de Sura dans tout le cours de son ouvrage ? Ne nous laissons pas arrêter aux termes magnifiques dont il lui plaît de revêtir la monarchie papale ; mais ne nous répètetil pas sans cesse que le pape n’est infaillible que lorsqu’il est d’accord avec les évêques qui ont droit de le juger et de le déposer au cas où il penserait autrement qu’eux ; tandis que nous savons que ce sont les évêques qui puisent l’infaillibilité dans leur accord avec lui, à qui il appartiendrait de les juger et de les déposer, s’ils se séparaient de son enseignement ?
Que devient le Vicaire de JésusChrist dans le système de Mgr de Sura ? ce chef dont il nous vantait tout à l’heure la puissance et la grandeur, n’est plus qu’un subordonné. En lisant l’Évangile nous eussions pensé que les apôtres étaient établis sur Pierre, et c’est maintenant Pierre qui est établi sur les apôtres. La foi de Pierre ne pouvait manquer, fondée qu’elle est sur la prière spéciale du Sauveur ; dans l’énergie de cette prière divine « que le Père exauce toujours 2 .», Pierre puiserait la vertu d’un enseignement auquel ses frères devraient leur solidité, et échapperaient au péril d’être criblés comme on crible le froment ; et voici que l’on nous dit que Pierre, s’il veut que l’on accepte la foi qu’il énonce, a besoin de faire contrôler par ses frères l’enseignement, qu’il proclame du haut de sa chaire ! Pierre devait paître le troupeau tout entier, agneaux et brebis ; et voici que les agneaux ne pourront se fier à sa parole que lorsque les brebis auront jugé qu’on y peut déférer sans péril ! JésusChrist avait donné à Pierre les clefs du royaume des cieux, ce qui, dans la langage biblique, signifie le sceptre du commandement dans l’Église ; et voici que les lois portées par l’autorité de Pierre n’ont plus de valeur qu’autant qu’elles sont acceptées par ses subordonnés
Disons plutôt qu’il n’a plus de subordonnés ; car il n’est plus qu’un pouvoir exécutif, que Mgr de Sura prétend soumettre à des États généraux qui se tiendront tous les dix ans, et dans l’intervalle desquels il demeurera sous une surveillance !
Comment un prélat respectable atil pu en venir à soutenir une pareille doctrine ? uniquement parce qu’il a perdu de vue le principe que nous avons établi ci dessus, de l’inutilité qu’il y a de comparer la constitution de l’Église avec celles des États terrestres l’une étant divine .et immuable, tandis que les autres sont humaines et changeantes. Mgr de Sura livre le fond de sa pensée quand il nous dit : « On ne fera jamais admettre à la raison et à la conscience, aujourd’hui moins que jamais sans doute, que la monarchie pure et absolue, comme .système ordinaire de gouvernement, soit le meilleur de tous 3 . » Ne semble t il pas, à ce langage, entendre la France de 1789, à la recherche d’une constitution ? Mais, diraije à Mgr de Sura, qu’estil besoin pour l’Église après dixhuit siècles de disserter, pour son propre compte, sur le mérite de tel ou tel système de gouvernement ? N’atelle pas reçu le sien d’une main divine, et y atil sous le ciel quelqu’un qui puisse en changer la forme ? Qu’importent les idées d’aujourd’hui ; il est trop tard ! Nous n’avons qu’un seul devoir à remplir : celui de remercier le Fils de Dieu d’avoir dispensé les hommes du soin de constituer ,son Église, en établissant luimême à sa tête cet apôtre immortel qui en est le fondement unique, le Docteur et le Pasteur universel.
Écoutons encore le prélat, et remarquons de plus en plus à quel point il est sous le charme des pensées du jour. « Sans approuver, ditil, toutes les théories politiques qui se sont produites dans les temps modernes ; sans amnistier aucunement toutes les révolutions qui se sont faites, on peut affirmer qu’il n’y a pas, dans la société issue de l’Évangile, une tendance plus impérieuse, plus durable et plus invincible, qui, celle qui veut mettre des bornes au pouvoir, qui cherche au pouvoir des contre poids et des contre forts 4 . » Ainsi parce que, dans l’ordre terrestre, les peuples, ou plutôt ceux par qui ils se laissent conduire aveuglément à l’abîme des révolutions, ont présentement la manie de chercher, pour la société, dans l’abaissement du pouvoir un degré de consistance qui les fuit toujours, Mgr de Sura pense que c’est une raison pour l’Église qui ne ressent nullement le besoin d’une Assemblée constituante, de se mettre en garde contre des tendances qui seraient mal prises en ce siècle. Mgr de Sura oublie en ce moment que l’Église est de tous les siècles, et qu’elle ne doit sacrifier à aucun : d’ailleurs, elle est constituée il y a longtemps, et de bonne main.
Mais continuons : « Et ce serait au milieu de cette société chrétienne, si profondément travaillée par ce besoin de régler le pouvoir, que le Siège apostolique proclamerait, comme un dogme nouveau de foi, que Dieu a établi dans son Église la monarchie pure, absolue, indivisible, parce qu’elle est le meilleur des gouvernements !Quel profit y auraitil pour la foi à se mettre dans une opposition si directe avec les données les plus sûres de l’expérience et de la raison 4 ? » Je comprends un peu mieux maintenant, je l’avouerai, comment Mgr de Sura n’accepte pas les jugements du Siége apostolique qu’ils n’aient été contrôlés par un autre pouvoir. A l’entendre, nous serions menacés de voir paraître une bulle dogmatique qui doit nous ordonner de croire à la monarchie pire, absolue, indivisible du Pontife romain, non point parce que JésusChrist l’aurait établie telle, mais parce que cette forme est le meilleur des gouvernements.
Je n’ai aucune connaissance, ni personne assurément, de l’éventualité contre laquelle Mgr de Sura se met ici en garde ; mais j’oserai lui dire qu’un décret apostolique qui puiserait sa raison d’être dans une question de l’ordre purement naturel, comme est celle de savoir quel est le meilleur des gouvernements, ne serait pas dans les conditions d’un jugement doctrinal en matière de révélation. Une telle question n’est pas de celles qui sont de nature à occuper l’Église, attendu qu’à la considérer abstractivement, la révélation ne fournit rien qui puisse lui donner une solution obligatoire, et que si l’on veut la considérer dans l’ordre de fait, elle dépend de mille circonstances humaines et éventuelles sur lesquelles l’Église n’a ni direction ni domaine. Ainsi, Mgr de Sura peut se rassurer : la foi ne se mettra point en opposition avec les données les plus sûres de l’expérience et de la raison. Qu’il émane du Pape ou qu’il émane du Concile, ,jamais on ne verra paraître un décret de foi qui ne soit l’expression et l’éclaircissement de la vérité révélée, et qui ne soit en même temps appuyé, non sur les données rationnelles de la philosophie ou de la politique, mais bien sur la croyance antérieure et générale de l’Église en matière de révélation.
C’est ainsi la préoccupation des tendances sociales d’aujourd’hui a entraîné Mgr de Sura hors du sujet qu’il a voulu traiter, et qu’il est passé sans s’en apercevoir dans le camp de la politique, tout en croyant rester sur le terrain de la théologie. Si je voulais presser la situation qu’il s’est faite, je reviendrais sur un point que je n’ai fait que toucher cidessus en passant, et je lui demanderais, à lui, qui, mille fois dans , ses deux volumes, insiste sur l’aristocratie épiscopale comme sur le point capital de la question qu’il s’est proposé de traiter, s’il pense que dans le mouvement social d’aujourd’hui dont il veut que l’Église tienne compte jusque dans ses décisions doctrinales, le principe aristocratique soit plus en faveur que celui de la monarchie pure. En attendant, il ne se croit pas pour cela obligé de baisser le ton et de sacrifier son principe. Qu’il laisse donc ceux qui, tout en vénérant cette aristocratie sacrée, tiennent à honorer d’abord la monarchie non moins sacrée que JésusChrist a établie et à laquelle il a donné les clefs du gouvernement ; qu’il les laisse suivre les enseignements de l’Evangile et de la tradition, et qu’il craigne de déchaîner cette tendance démocratique qui fait le fond du mouvement politique actuel. Qui jamais avait entendu de simples catholiques, si ce n’est à l’époque des conciles de Constance et de Bâle, disserter sur les attributions d’un Concile œcuménique qui n’est même pas ouvert encore, oser lui tracer le programme de ce qu’il doit et de ce qu’il ne doit pas faire ? Les lettres de Coblentz et de Bonn sont là, et l’article du Correspondant, dans sa livraison du 10 octobre, est assez clair. Et nunc intelligite. Que Mgr de Sura veuille bien le croire : plus que jamais la mesure du respect que l’épiscopat conservera à notre époque d’indépendance, sera en raison de celui que ,l’épiscopat professera lui même envers le Pontife romain. Le caractère de la piété catholique aujourd’hui est la vénération pour le Pape : c’est la grâce de notre temps. De là ces pèlerinages innombrables entrepris uniquement pour « voir Pierre 5 » ces enrôlements continuels pour la défense du domaine temporel, ces aumônes par millions qui ne s’arrêtent pas. A cette époque d’insurrection contre toute autorité, Dieu évidemment a voulu que la plus haute manifestation du pouvoir, la Papauté, montât sans cesse au lieu de déchoir. Là est le salut du monde ; mais il s’ensuit en même temps que, dans l’opinion du peuple catholique, l’épiscopat ne fait que s’honorer luimême en relevant la prérogative monarchique de son chef.
Mgr de Sura ne s’en .tient pas à des généralités ; il pousse plus loin, et il ne s’arrêtera que lorsqu’il aura donné à l’Église la constitution anglaise, moins la chambre des Communes. Dans ce but il s’en va exhumer dans les ,actes du concile de Constance, un décret en vertu duquel le Pape sera obligé de tenir le Concile œcuménique tous les dix ans. Je demanderai à Mgr de Sura si l’essai de cette mesure qui, en fait de conciles, n’a encore produit que celui de Bâle avec ses scandales inouïs ; a été heureux pour. l’Église, et si une telle expérience n’est pas faite pour décréditer cette prétendue législation ? Depuis le concile de Trente, sauf quelques rares exceptions qui ne se sont pas reproduites, at on entendu le corps épiscopal se plaindre de ce que les décades d’années passaient sans que le concile fût convoqué ? Répétonsle, les conciles sont des faits et non un droit, moins encore une nécessité. Les Papes les ont tenus lorsqu’ils les ont jugés utiles, et surtout lorsqu’ils l’ont pu. Mgr de Sura auraitil oublié qu’ils ont tout fait pour amener le concile de Trente à une heureuse fin, et qu’ils n’ont pu le terminer qu’après dix huit ans ? Il fallait alors compter avec les gouvernements ; et sans parler des entraves que suscita CharlesQuint, Mgr de Sura sait aussi bien que moi que la France ne se décida à prêter son concours et la présence de ses évêques, que lorsque le concile qui, dans sa durée, a tenu vingtcinq sessions, était déjà arrivé à la vingttroisième.
Mgr de Sura est persuadé que si ce qu’il appelle la décennalité conciliaire eût été fidèlement appliqué, les plus grands maux et les plus grands malheurs de la société chrétienne auraient pu être évités. Je crains qu’il n’abonde un peu trop dans son sens, au risque de se contredire ; car ,en même temps, il semble entre voir que la réalisation de cette mesure eût rencontré des entraves invincibles de la part des gouvernements temporels. Ceci donne lieu de penser que Dieu ne l’avait pas suggérée, et qu’elle n’est qu’une des applications du système d’arrangement constitutionnel dont l’Assemblée de Constance était éprise. Ce concile n’avait existé que pour un seul but, celui de pourvoir à l’extinction .du schisme ; l’œuvre accomplie, sa mission se trouvait terminée, et les règlements qu’il ambitionnait de faire pouvaient bien ne pas entrer dans les vues de la Providence. On conçoit que Martin V et Eugène IV, pour le bien de la paix, aient parlé et agi ,conformément au décret en question ; mais ils ne pouvaient lier leurs successeurs, dont le divin pouvoir est franc et libre de tout joug que JésusChrist n’a pas imposé. C’est donc toujours et uniquement à l’institution divine qu’il faut recourir, pour avoir la vraie notion de l’Église et de la forme qui lui a été donnée. Qu’importent les caprices de l’esprit de l’homme et l’effervescence de ses passions, qui se traduisent dans ce qu’on appelle le mouvement social ? L’Église ne peut ni se modifier, ni être modifiée. Comme son céleste Fondateur, elle était hier, elle est aujourd’hui, elle sera dans les siècles
heri, et hodie, et in saecula.
Que des hommes qui ne sont pas éclairés des lumières de la foi jugent de l’Église comme d’une société humaine, rien de plus naturel ; mais on croit rêver quand on entend un prélat faire appel au libéralisme pour soutenir l’utopie selon laquelle il prétend que l’Église doit marcher désormais. « Cet esprit libéral qui tempère les défiances et apaise les craintes, nous ditil, se manifeste aussi dans le monde par ce grand mouvement ,par ce mouvement irrésistible qui porte les peuples à tempérer le pouvoir, à l’aider et à le : contenir par des assemblées délibérantes 6 . » Et Mgr de Sura ne s’aperçoit pas qu’il ravale l’Église de JésusChrist au niveau des sociétés humaines, en cherchant ainsi dans la politique contemporaine la raison des changements qu’il propose de faire subir à. cette œuvre divine. Que les enfants de l’Église catholique ne craignent pas cependant ; Dieu veille, et de telles vues ne se réaliseront pas. Mgr de Sura peut protester tant. qu’il voudra contre ce qu’il appelle la monarchie absolue du Pape ; le concile de Florence a défini comme de foi que le Pape possède le plein pouvoir de gouverner toute l’Église ; cette parole ne passera pas.
Mgr de Sura s’est donné dans son livre la satisfaction de mesurer Joseph de Maistre. A l’en croire, cet écrivain, ce publiciste, ce philosophe, serait au fond assez peu de chose, et le moment serait arrivé d’en finir avec sa réputation usurpée. Joseph de Maistre n’étant pas plus que Bossuet au rang des Pères de l’Église, je regarderai de voir un grief quelconque dans l’attaque dirigée contre lui. Il n’est si grand homme qui n’ait eu ses détracteurs, et celuilà peut se défendre tout seul. Je me bornerai à signaler le passage où Mgr de Sura prend avantage contre ce redoutable adversaire de ce qu’il n’a pas eu le pressentiment de l’invention des locomotives et des paquebots, à vapeur. Joseph de Maistre a eu la mauvaise chance de dire : « Le monde moderne est trop grand pour les conciles. » on devine la leçon que reçoit à ce sujet l’auteur du livre Du Pape 6 . Resterait .cependant un point à éclaircir. Lorsque Pie IX s’est résolu à convoquer un Concile œcuménique, n’y auraitil pas été encouragé par cette considération que les moyens de transport et de communication rendaient plus réalisable la réunion des évêques, en un mot parce que le monde est devenu moins grand par l’emploi universel .de ces merveilleux moyens ? S’il en était ainsi, j’oserais presque excuser Joseph de Maistre devant son aristocrate.
Le lion est mort : on peut dire tout ce qu’on veut en face de sa dépouille ; mais s’il vivait, Mgr de Sura pourrait bien l’entendre lui demander compte de cette assertion, que si les conciles décennaux s’étaient tenus au XVIIe siècle, « la Déclaration de 1682 n’eût pas été possible, car elle n’aurait pas eu de raison d’être 7 . » Joseph de. Maistre eût voulu approfondir comment cette Déclaration, cassée et annulée par Innocent XII Alexandre VIII et Pie VI, a pu avoir une raison d’être. C’est sans doute parce que le rôle que ferait au Pontife romain la décennalité des conciles équivaudrait à celui que les évêques de l’Assemblée de 1682 lui avaient préparé, et qu’il deviendrait désormais inutile qu’une réunion du clergé d’une des provinces de l’Église, prit la peine de régler les limites de la puissance apostolique. Joseph de Maistre eût dit à sa manière quelque chose de semblable ; mais, encore une fois, le lion est mort ; il ne vit plus que dans ses immortels écrits ; mais là encore, il effraie l’erreur et réjouit ceux qui aiment la vérité. Joseph de Maistre n’était qu’un homme, il a pu errer comme tout homme ; mais nous sommes assurés qu’il ne peut errer quand il met son génie au service de la foi.